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jeudi 20 avril 2017

Nutrition S02E02

Dédé :
Non, il n'y a pas de graisse dans les muscles, en revanche, des réserves de glycogène sont présentes dans tous les muscles. Ces réserves fonctionnent comme celle du foie. Elles sont disponibles d'abord pour le travail des muscles si le glucose vient à manquer dans le sang pendant un effort, mais quand le glycogène du foie est épuisé, le corps sacrifie les réserves des muscles.
Ton coach n'a pas tort, et cette pratique est proche du jeûne intermittent. Mais, cela n'empêche pas le métabolisme de baisser. Le jeûne intermittent permet de maintenir un métabolisme élevé. Des études le prouvent mais je n'ai pas trouvé l'explication physiologique.
En fait, quand on n'as pas compris ou prouvé scientifiquement ce qu'il vaut mieux faire, je me fie toujours à ce que l'homme a fait pendant des millions d'années. En effet, comme chacun sait, l'évolution d'une espèce est extrêmement lente à l'échelle d'une vie, n'est-ce pas ? Notre organisme s'est adapté à notre environnement de manière optimale tout au long de notre évolution. Et en cent ans, on a tout changé. Moi-même, il y a un an, à part un fruit de temps en temps, je ne consommais que des produits transformés ! Il me paraît maintenant évident, que le mode d'alimentation qui nous convient le mieux est celui qui a été le même pendant tout ce temps, et pas celui de la dernière seconde à l'échelle de notre évolution, non ? Le petit-dej ne date que du début du 20è siècle ! Comme on l'a vu précédemment, notre corps est une machine qui possède une très bonne autonomie, alors pourquoi l'alimenter aussi souvent ??
La faim ? La sensation de faim est un leurre de l'estomac lié à une drogue bien connue mais pas sous cette appellation : le sucre transformé. Quand on a réellement besoin de manger, c'est notre cerveau, notre inconscient qui nous pousse à nous nourrir, pas notre estomac. La sensation de faim du matin ne dure que 10 minutes, pas vrai ?
Bref, revenons aux lipides. Les graisses ne sont pas stockées en graisse. Elles sont digérées et sont indispensables au bon fonctionnement des cellules. Le mécanisme des glucides n'existe pas avec les lipides. On peut et on doit en consommer une bonne quantité. En revanche, il y a bonnes graisses et mauvaises graisses. Pour une bonne santé à long terme, il faut absolument éviter les graisses trans (friture et "grillure") et, mais dans une moindre mesure, les graisses saturées (lait, fromage, viandes grasses). Car ces graisses sont une source trop importante de radicaux libres, principale cause de maladies dégénératives. Ces radicaux libres altèrent l'ADN de nos cellules (accéleration du vieillissement) et affaiblissent notre système immunitaire avec le temps, mais, s'ils ne sont pas trop nombreux, ils sont bien combattus par les fameux anti-oxydants qu'on retrouve dans tous les produits végétaux, et ceux-ci sont particulièrement concentrés dans les végétaux rouge foncé (betterave, raisin noir, myrtilles, etc.). Les meilleures graisses sont celles qui sont riches naturellement en omega-6 ET en omega-3 (huile de colza, noix, poissons gras, avocat).



Dreuff :
J'ai plein de questions après t'avoir lu. Vider le glycogène des muscles, cela les affaiblit-il ? Parce que si j'ai bien compris, en manque de sucre, le corps va taper dans les réserves de glycogène du foie, puis ceux des muscles et enfin dans les graisses stockées.
Par ailleurs imaginons un régime hyper gras mais sans glucides, que va-t-il se passer alors ?
Tu dis que le petit déjeuner a été inventé au 20ème siècle ? Qu'entends tu par là ? sous sa forme actuelle ou bien le fait même de manger au réveil ? Dans ce cas, cela signifie-t-il qu'il faut sauter ce repas ? On dit toujours et partout que c'est le repas le plus important de la journée et que c'est lui qui doit être le plus riche ?
Pour ton raisonnement sur l'évolution de nos modes de vie décorrélés de l'adaptation de l'espèce, je suis parfaitement en phase. J'entends parfaitement que notre alimentation a évolué de manière artificielle et qu'il faut résister, mais dans le même temps, c'est aussi tout le reste de notre mode de vie qui a évolué, non ?

Dédé :
Qu'à donné mon expérimentation sur les graisses ?
Je viens de passer l'hiver sans mettre de manteau, sans avoir un seul rhume, sans tousser, sans la peau sèche et sans gerçure aux lèvres, ni aucune autre gêne classique, d'ailleurs. C'est la première fois que ça m'arrive. Cela ne peut pas être une coïncidence...
Oui, alors, j'ai pu faire mon éducation alimentaire grâce à des ouvrages écrits par des gens éclairés, cela ne fait pas de moi un docteur en nutrition. Je ne connais pas tous les mécanismes. Et je n'ai pas besoin d'en savoir plus, aujourd'hui. Car si on mange "physiologique", donc équilibré, on ne peut pas faire d'excès, et c'est là tout le principe. Tout ce qu'on a à faire est de ne pas faire d'excès. Et pour savoir ce qui représente un excès pour soi, on doit essayer et observer. Car chacun est différent, et on ne réagit pas tous de la même façon à une quantité précise d'un aliment. De plus, cela dépend comment la substance est diluée. On comprend facilement qu'un donut ingéré seul au petit-dej va avoir un effet bien plus néfaste que s'il est avalé à la fin d'un repas équilibré.
Le petit-dej est apparu au tout début de l'ère industrielle. Les travailleurs qui se levaient très tôt et bossaient très dur ont instauré une pause "casse-croûte" en début de matinée pour tenir jusqu'à midi. Ils l'ont donc appelé le petit-déjeuner. D'ailleurs, "déjeuner" signifie clairement "rompre le jeûne à midi", n'est-ce pas ? Donc jeûner du soir jusqu'au lendemain midi est bien une pratique ancestrale, en tout cas en France, car pour les anglais, cela signifie "rompre le jeûne le matin", en fait. Peut-être ne mangeaient-ils pas le soir, je ne sais pas.
Bref, je suis convaincu que manger 3 fois par jour est une aberration pour notre organisme qui n'est pas fait pour ça. Le petit-dej copieux ne se justifie que pour ceux qui vont bien se dépenser par la suite. Si tu vas travailler au bureau toute la journée, quel est l'intérêt de faire le plein de glycogène ou de protéines ? Au contraire, si tu prends 2 croissants et un jus d'orange, tu es sûr de générer un pic insulinique qui va te donner un gros coup de barre dans la matinée. Normal ! Toute consommation de glucides doit être raisonnée et adaptée à l'effort pĥysique qu'on va faire par la suite.
Nous avons fait évoluer notre mode de vie, et donc notre alimentation, sans comprendre comment fonctionne notre organisme. Du coup, c'est une sélection naturelle qui est en train de s'opérer. Et les moins génétiquement armés meurent de plus en plus jeunes en succombant à des maladies de plus en récentes. Ceci est une pure interprétation, je n'ai jamais lu ça nulle part, mais cela m'est apparu comme évident il y a quelques mois, étant très Darwiniste sur les bords. Mais une alimentation adaptée n'est pas incompatible avec notre mode de vie. Elle est gravement en danger, mais des solutions ont été trouvées. Comme "revenir au bio". Nos arrières grand-parents ont mangé 100% bio. Et ils portaient des sacs de 50kg toute la journée à 14 ans ! Pourquoi ? Parce qu'un fruit de l'époque contenait 20 fois plus de vitamines et minéraux qu'un fruit de grande surface. Merci à ceux qui ont compris tout ça avant moi et qui se sont battus pour réinstaurer la nourriture saine. Malheureusement, l'industrie a réussi à gangrener ce milieu aussi, mais le mouvement existe et c'est le plus important. Cela a suffit à me faire prendre conscience de tout ça. Bon, ils ont merdé aussi au niveau communication, ils ont tellement mal présenté les choses qu'il passent encore de nos jours pour des hurluberlus, des, "écolos", des "bobos". Il ne faut pas en vouloir à une personne qui utilise le terme "bobo" de manière péjorative, moi je compatis, car c'est une future victime de la sélection naturelle...

Dreuff :
Alors ça, ça me fait bien marrer. Des origines populaires, et un fort ancrage à droite, tu es bien loin de l'image d'Epinal du "Bobo".

J'ai évidemment plusieurs réactions suite à ton dernier post.

J'avais en effet lu quelque chose sur la perte de valeur nutritive des fruits et légumes. je trouve cela effrayant. Le croisement des espèces pour privilégier le goût, l'aspect ou la conservation ont fait perdre à la plupart des nutriments essentiels. C'est une simple catastrophe. A-t-on moyen de faire machine arrière ? et si oui, comment ?

Pour ta théorie liée à l'évolution, j'y souscris mais avec réserves seulement. Nous sommes sur des cycles trop courts pour que l'évolution joue son rôle. En revanche, on s'aperçoit que ce sont souvent les couches de population les plus pauvres qui souvent se nourrissent le plus mal, ce qui, si on te suit, les maintiendrait encore plus dans la précarité.
La rapidité de modification des modes de vie se voit aussi dans d'autres domaines que l'alimentation : la lumière artificielle nous a déconnecté du cycle naturel du soleil, la sédentarité est un fait très nouveau aussi. Il n'est question de revenir aux bougies et à la charrette, alors comment faire au mieux pour s'adapter ? ou bien  lutter contre ces changements ?

Par ailleurs, et je terminerai ainsi, tu nous as parlé des glucides, des graisses, et les protéines alors ?

Dédé :
La perte de la valeur nutritive est bien réelle et généralisée. Elle est surtout due à la culture intensive des sols. La jachère a disparu pour cause de besoin de rentabilité. Les nutriments contenus dans ce qu’on mange, sont puisés dans les sols. Si les sols sont épuisés, nos aliments sont pauvres en micronutriments essentiels pour notre organisme. Le bio ou, tout du moins, la culture raisonnée a remis la jachère en place, entre autres choses. Effectivement, les “pauvres” achètent la nourriture la moins chère et donc la plus néfaste pour l’organisme, c’est vrai. Paradoxalement, la nourriture la moins chère est souvent  la plus transformée… parce que la plus demandée, finalement. Et tout ce qui réduit la quantité de micronutriments est à éviter aussi, comme la cuisson. Seules les cuissons douces conservent assez bien les nutriments.
La seule issue est, pour moi, l’éducation alimentaire, elle doit se diffuser au sein même des familles afin de faire baisser la demande des mauvais produits avec le temps, et donc de les faire disparaître des rayons. Ainsi, un processus inverse peut s’enclencher, et c’est, selon moi, le seul moyen pour qu’on mange tous mieux un jour.
Pour les protéines, on en a besoin mais pas de beaucoup. Quand on devient végétarien pour suivre un effet de mode et qu’on ne comprend pas les besoins de l’organisme, on se retrouve en carence d’acides aminés essentiels et on dépérit, on perd sa masse musculaire, on se déminéralise, on devient malade, tout autant qu’en consommant trop de glucides. En revanche, trop de protéines est moins néfaste. On en revient toujours au même, il faut manger de tout mais sans excès. A nous de trouver ce qui représente un excès. Je privilégie toujours un aliment qui contient des micronutriments essentiels par rapport à un aliment qui n’en contient pas du tout. Les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments et les acides aminés essentiels sont ma principale préoccupation en terme d’alimentation. Le goût est devenu un critère secondaire. Et, paradoxalement, je me régale plus et me fait plus plaisir qu’avant, lorsque j’étais drogué au sucre, au sel et au glutamate monosodique (drogue des chips qui t’invite à finir le paquet). Tout avait toujours le même goût, avec le recul.

Pourquoi voter ? Voter pour quoi ? S01E02


 Dédé -
On est relativement en phase, mais ce qu'il me manque, pour savoir quoi voter, est de pouvoir faire une projection de la France avec chaque candidat. Je ne suis pas capable d'imaginer ce qui pourrait se passer. Est-il nécessaire de ne pas trop pénaliser, voire avantager encore un peu plus les entreprises pour que notre pays reste compétitif ? Est-il nécessaire que notre pays soit compétitif ? La France a-t-elle réellement besoin de l'Europe, de l'euro ? Que se passera-t-il sinon ? Et voilà, ça me saoule, comme à chaque fois. Je n'ai aucune réponse à toutes ces questions. Quand j'essaye de me renseigner, je ne suis jamais vraiment contre un argument, qu'il soit de droite ou de gauche, encore moins du centre. Je pense que mon manque d'intérêt à mené à mon inculture politique, et du coup je suis neutre, indécis, voire agnostique.
J'ai en tête les synthèses que tu fais des candidats les plus connus, mais c'est complètement insuffisant pour me faire un avis et faire un vrai choix.

Dreuff - 
Alors, je n'ai pas de réponse définitive à toutes tes questions, je n'ai que des éléments de réponse, et pire ce ne sont que les miens glanés au fur et à mesure de mes lectures, recherches et analyses.

Aider les entreprises à devenir plus compétitives ? La compétitivité de la France...
Bien sûr que la question est complexe. Il est nécessaire que l'économie soit vivante et dynamique mais dans quel but ? Prenons les choses à la base, plus les entreprises sont florissantes, plus elles ont besoin de main d'oeuvre et de ressources et donc cela fait mécaniquement baisser le chômage, qui implique une hausse de la consommation et ainsi cela augmente l'activité et la richesse des entreprises. C'est cette spirale vers le haut qui est recherchée et à cela personne n'a rien à dire. C'est d'autant plus vertueux que l'effet indirect de tout cela est que cela augmente l'assiette d'imposition et donc les capacités d'action de l'état. Mais la réalité est moins simple.
En effet, si les besoins de main d'oeuvre et des ressources supplémentaires sont remplis à l'extérieur alors seule la marge de l'entreprise augmente mais cela n'a pas d'effet global positif sur l'économie du pays. Et si de plus, cette marge n'est pas réinvestie en France mais au pire dans un compte aux îles Caïman, on a tout faux, sur toute la ligne.
A tâches égales, je ne pourrais jamais être compétitif avec un ingénieur sénégalais ou indien qui coûte 2, 3, voire 5 fois moins que moi. La solution est-elle de me faire travailler plus ? de me payer moins ? Ou bien développer mes compétences spécifiques qui font que certains travaux ne peuvent pas être délocalisés ?
On nous donne souvent les exemples allemands et anglais comme référence de ce qu'il faut faire pour réactiver l'économie. 
Notre voisin germanique n'offre pas de bonnes conditions aux couples pour avoir des enfants. Quand une femme a un enfant, elle est quasiment contrainte de s'arrêter de travailler, elle libère un poste et cela fait baisser le chômage. Sauf que, de ce fait le taux de natalité est l'un des plus faibles d'Europe. Le manque de main d'oeuvre est tellement problématique qu'elle a contraint le gouvernement à autoriser la venue d'un million de migrants. Il n'y a aucune visée humanitaire dans ce geste, juste un besoin économique. Mais intégrer un million d'étrangers d'un coup ne se fait pas sans heurts, et le racisme et les extrémismes augmentent de façon alarmante.
Pour le Royaume-Uni, le chômage a baissé à coups de contrats zéro heure : une merveille que ce truc là. Tu signes un contrat zéro heure, tu dois être à disposition exclusive de ton employeur, il t'appelle, tu bosses, tu es payé, il ne t'appelle pas, tu ne bosses pas, tu n'as rien. Cette abomination est pour moi une usine à créer de la pauvreté.

Voilà un point important pour moi, on nous parle beaucoup des chiffres du chômage, mais on nous parle moins des travailleurs pauvres qui occupent des postes en interim ou en CDD en tout cas précaire à temps partiel. Donner un travail à quelqu'un c'est lui redonner sa dignité dit-on, mais pas si cela ne lui permet pas des conditions de vie dignes à mon avis. 

L'Euro, et l'Europe
Les gens sentent bien qu'il y a un problème, que l'Etat a perdu de son poids, de son influence, de son pouvoir. Le bouc émissaire tout trouvé est l'Europe. Je te le dis comme je le pense, sortons de l'Europe et nous constaterons que nous aurons le même sentiment. Le politique est en train de perdre la bataille face à l'économique et au financier. Il est là le vrai pouvoir, pas dans la communauté européenne.
L'Europe, elle nous protège. Sans, tous les créanciers de notre dette nous seraient tombés dessus et nous auraient poussés à la faillite. Serait-ce la solution ? Peut-être, mais en Grèce, qui a pourtant évité la faillite, les revenus des fonctionnaires, des retraités ont quasiment perdu 1/3 de leur valeur, la moitié des entreprises a disparu. C'est là un avenir souhaitable ? Nous relèverions-nous ? en combien de temps ? et avec quels dégâts au passage ?

Non, l'Europe n'est pas parfaite, loin s'en faut. A moi aussi, elle me mets les abeilles. Mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes plus la puissance coloniale qui possède 1/10 des terres émergées comme c'était le cas auparavant, nous sommes un petit pays de 65 millions d'habitants. L'Europe est la première puissance économique, même si j'en conviens et le réclame, elle doit apprendre à se faire respecter comme tel.

Dédé - 
Des questions comme celles auxquelles tu as répondu, j'en ai une sacrée liste. c'est le problème.
Mais concernant l'Europe, je suis d'accord que ça paraît très con d'en sortir une fois qu'on a choisi d'y aller. Mais merci aux anglais de tenter l'expérience, on va voir ce que ça donne.
Pour les entreprises, ça me paraît toujours compliqué de leur permettre d'être compétitives sans les pénaliser au risque de les faire fuir, et leurs investissements avec. Cela nous ramène au problème que l'Etat se sert absolument partout : les taxes, les impôts, les charges patronales et j'en passe. Oh ! ça y est, je commence à avoir des idées, ça fait des frissons BRRRR !
Si l'Etat utilise mieux ses milliards et qu'il baisse ses ponctions à tout va tout en maîtrisant les fuites fiscales et le travail illégal, ça soulage les entreprises qui peuvent réinvestir plus, voire augmenter les salaires ou tout du moins embaucher, donc le pouvoir d'achat augmente et tout le monde y gagne, non ? Je réfléchis tout haut, mais bon....
Tu vas peut-être me dire que l'Etat veut bien baisser ses ponctions à condition qu'il y ait de la croissance. Mais ça veut dire quoi une croissance de 1%, pourquoi tout le monde s'accroche à un chiffre aussi ridicule. Il est valable au moins cet indicateur ? Quelqu'un a pensé à vérifier ça ? Quoi Michel, il est bidon ? Putain les gars, faites chier ! J'comprends mieux pourquoi on tourne en rond, maintenant ! Ca nous renvoie à quelle constitution cette connerie ?
Ou alors, l'Etat doit dépenser moins. Et oui, un milliardaire reste milliardaire parce qu'il s'arrange pour gagner plus que ce qu'il dépense.
En fait, l'Etat c'est comme un marseillais qui gagne au loto tous les ans, il claque tout à chaque fois, anculé !

Dreuff -
Je vois deux sujets dans ta dernière réponse : les impôts et le PIB (et tout ce qui suit : croissance, décroissance, ...)

Commençons par les impôts. Baisser les impôts est le leitmotiv de droite, ça c'est tout à fait certain, une sorte de réponse magique à tous les maux de la France. Le scénario que tu présentes est effectivement tentant. Baisser les impôts et permettre aux entreprises d'investir pour entrer dans un cercle vertueux. 
Et dans la vraie vie, ça donne quoi ?  Figure toi que c'est ce qui a été fait par le gouvernement Hollande. Cela s'appelait le CICE dans le cadre du pacte de responsabilité. Coût pour l'état entre 15 et 20 Mds € par an. On en attendait une réduction du chômage à hauteur de 1 millions de personnes.... résultat Nibe, Nada, Niente... Le CICE a contribué à reconstruire les marges et donc à engraisser les méchants actionnaires. 
De manière plus générale, je suis convaincu que même à diviser par 2, 3, 5 ou 10, on trouverait encore des gens qui jugeraient les impôts excessifs. Le taux d'imposition le plus haut d'Europe est au Danemark. Il se trouve par ailleurs que c'est l'un des pays au monde dans lequel la population se sent la plus heureuse et épanouie, le système scolaire y est excellent...
Je prends un autre exemple, Total il y a quelques années (quand le pétrole était au plus haut) a fait près de 4 Milliards d'€ de marge mais a payé 0 € d'impôts en France. La classe, non ?
Une boite qui va mal, est-ce à cause des charges ou bien parce que le modèle économique est mauvais ? Des boites en France qui sont ultra performantes, il en existe énormément, elles travaillent avec les mêmes charges et dans le même contexte mondialisé que les autres ( Airbus, Sanofi, Chanel, Carrefour, les grosses banques,.................).
Tout ça pour dire que ce que je crains c'est que focaliser sur les impôts ou les charges soit un prétexte ou une mauvaise excuse.
Il est donc très délicat de généraliser, des exemples peuvent être trouvés dans les deux sens.
Ce qui est certain, c'est que l'Etat possède des marges pour mieux utiliser l'argent public. C'est une évidence, que tout n'a pas été fait encore en matière de simplification et d'optimisation. Là, je suis parfaitement d'accord avec toi.
Pour terminer sur le sujet, parce que je suis capable d'écrire pendant des heures sur les impôts, je vais te citer Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, reçu en son temps à l'Elysée par Sarko. Il explique dans un de ses bouquins que l'un des rôles de l'Etat est de redistribuer la richesse. En fonction de où et comment il pose 1 €, il va générer entre 0,5€ et 1,8 € de PIB. En gros, tu donnes 1 € à un riche, il va l'épargner (au mieux en France, au pire ailleurs) parce qu'il n'en a pas besoin tout de suite. Tu donnes 1 € à un pauvre, l'argent va tout de suite circuler dans l'économie. En étant caricatural, il va s'acheter une baguette, et le boulanger va utiliser cet argent pour faire d'autres achats, etc...
Je passe donc (pour le moment au moins) les notions de devoir moral du paiement des impôts, du fait de rendre à la France tout ce qu'elle nous a offert (une vie dans un pays en paix, une éducation, des soins de santé, un culture à portée de main, ... ) ...

Donc le PIB, j'ai tenté plusieurs fois d'écrire sur le sujet mais pour résumer c'est simple il me fout les abeilles et ce pour plusieurs raisons. 
La première est qu'il est l'alpha et l'oméga, tout est désespérément fait pour qu'il augmente ( la fameuse croissance) et quand ce n'est pas le cas c'est la cata. Il a été théorisé ( Si on n'a pas X% de croissance, on n'a pas de réduction du chômage, ....), à tel point que je me demande dans quelle mesure on n'est pas rentré dans un contexte de l'expérience du chat de Schrödinger.
Petit rappel : Schrödinger pour illustrer la difficulté de certaines expérimentations a inventé cette expérience qui n'est que théorique. Imaginons un chat dans une capsule opaque, si on ouvre cette capsule, l'animal meurt. Dans de telles conditions, on ne peut jamais savoir si le chat est toujours en vie ou décédé. Ce qu'il voulait dire c'est que dans certaines conditions, observer un phénomène a une influence directe sur celui-ci et donc interdit une observation objective.
Je crois que quand on dit que le PIB est en croissance à un endroit, on attire les intérêts d'investisseurs et donc que le PIB ne s'en trouve encore renforcé, et inversement. Donc observer le PIB et sa croissance n'est pas objectif.

La seconde raison est que sa mesure me paraît très éloignée de la mesure de la santé d'un pays, et même de sa santé économique. Garantit-il que toutes les richesses sont produites et profitent à une minorité ? Non, et pourtant une telle situation peut être viable un moment mais pas sur le long terme. Et que dire d'efforts de recherche, de santé, et ou d'enseignement, ils sont à fond perdus vis à vis du simple PIB et pourtant ils garantissent la richesse future.

Enfin, la dernière raison est que j'ai bien du mal à comprendre comment il est calculé et de là je doute assez fortement de son exactitude. Prenons juste un exemple. Je dois faire un trajet Lyon-Paris. Si je le fais en train, je vais payer disons 100 € (ça va rentrer dans les chiffres de la SNCF donc dans le PIB) , si je le fais en blablacar, je vais payer environ 35 €, comment ça rentre dans le PIB, ça ? Et les monnaies locales, comment ils l'intègrent dans le PIB, ça ? et le bon coin ? Toute l'économie locale et de proximité, toute l'économie circulaire, comment elle rentre dans le PIB.

En somme, le PIB est pour malsain, théorique et inexact. Il est plus que temps de travailler à un autre indicateur qui puisse diriger nos politiques publiques.

Dédé - 
Ah, donc Michel avait raison, la croissance c'est bidon ! (LOL)
Cela m'éclaire un peu plus, mais j'ai toujours le même sentiment. Les gouvernements successifs limitent les dégâts, mais on est dans une spirale infernale et on ne maîtrise absolument rien. Et on s'approche inexorablement (j'adore ce mot;)) de l'horizon des événements (référence aux trous noirs).
Donc, selon toi, il faut quand même voter pour le moins pire des candidats qui partage quelques idées avec toi.
J'ai regardé le match avec les 11 joueurs l'autre jour et... je n'ai pas vu le ballon, bien qu'il y ait eu des prolongations (LOL).
Plus sérieusement, ce qui me paraît constant, c'est que tous les candidats annoncent leurs mesures mais ils n'expliquent pas pourquoi et surtout comment les mesures s'insèrent dans leur stratégie. Bon, ce n'était pas possible car le débat était cadencé par des questions orientées et avec un temps limité. Un débat télévisé ne sert donc qu'à faire de l'audience, rien de plus. Enfin, le débat du deuxième a plus de sens, selon moi.
Mais, en tout cas, tu as réussi à me motiver à lire les tous les programmes cette année juste pour voir si des stratégies sont proposées. Et si j'arrive à faire un choix, tant mieux, je mettrai quelque chose dans l'enveloppe !

Dédé, va-t-il trouver un candidat qui va lui plaire suffisamment ? C'est sur ce suspense insoutenable, que nous nous laissons pour ce deuxième épisode.. à suivre

Nutrition S02E01

Avec Dédé, nous entamons ici un nouvel échange sur la nutrition et l'alimentation car l'expérience qu'il a mené sur les derniers mois est captivante.

Dreuff - Hello mon poulet,
Tu as il y a quelques temps modifié de manière radicale voire extrême ton régime alimentaire. Du mec qui appréciait Flunch parce que dixit :" On y a le choix dans les légumes : Purée, frites, pommes de terre sautées, ..." on est passé à un Ayatolah des légumes. J'aimerais bien comprendre. Explique moi d'abord s'il te plait qu'est-ce qui a déclenché ton envie de changer ta manière d'envisager ton alimentation.

Dédé - Le premier déclencheur a été de découvrir que je faisais de l'apnée du sommeil. Mon ORL peut opérer pour élargir le passage à l'entrée de la gorge, mais il faut éliminer le surpoids d'abord. Car cela suffit souvent à faire disparaître l'apnée du sommeil. 
A cette époque, il n'était pas question pour moi de faire un régime hypocalorique restrictif, frustant et réputé pour ne jamais marcher. Mais, acceptant d'essayer de maigrir sans régime et sans sport, j'ai entamé des recherches personnelles pour trouver une solution. 
Je n'ai pas mis longtemps à trouver des informations de plus en plus intéressantes qui ont finalement fait l'éducation alimentaire que je n'avais jamais reçue. De fil en aiguille, j'ai lu de nombreux ouvrages et études qui m'ont enseigné, la physiologie du corps humain et les principes de la nutrition optimale. Riche de cet enseignement, j'ai réalisé que mon alimentation de l'époque était néfaste pour moi et qu'elle me mènerait inexorablement à une mauvaise santé et un surpoids toujours croissant.

Dreuff - Si je comprends bien, tu es donc tombé dedans sans vraiment le vouloir alors ? Juste en t'informant ? C'est au fil de l'eau que tu t'es aperçu que ton éducation nutritionnelle était "défaillante" ou tu en étais conscient avant ?
Finalement, tu as perdu combien ? en combien de temps ? J'ai cru comprendre que tu avais stabilisé ton poids ces derniers temps, as tu modifié de nouveau ton alimentation ? Comment un même régime peut à la fois te faire perdre du poids et le stabiliser ? 
Ça fait beaucoup de questions 😊 mais le suspense est insoutenable...

Dédé - Oui, je n'ai pas décidé de me plonger dans ce sujet, je me suis informé par nécessité au départ. Je savais que je n'avais pas une bonne alimentation, mais je n'en étais pas conscient car je ne savais pas pourquoi précisément. Mes recherches m'ont fait découvrir des choses importantes que les industries agro-alimentaires et pharmaceutiques cherchent à étouffer au maximum. 
Dès que j'ai compris comment notre organisme réagit aux différents composants d'un aliment, j'ai fait RAZ total de mes goûts. Et je me suis mis à goûter à nouveau chaque aliment brut en sachant ce qu'il contenait. Alors que je ne mangeais quasiment aucune crudité auparavant, j'ai découvert que toutes les crudités étaient très bonnes, aucun dégoût n'est apparu concernant tous les légumes que je ne pouvais manger cru jusqu'alors. Y compris les 3 pires aliments pour moi : les olives, les cornichons et les champignons. Tout les aliments naturels étaient effectivement bons, sans exception ! 
En revanche, tout le reste était devenu fade, en effet, quand on sait qu'un aliment n'apporte rien d'intéressant pour l'organisme, ça change le goût, du moins l'intérêt qu'on y porte, en réalité.
A ce stade, j'ai fait une sélection systématique des aliments qu'on me proposait de manger, à chaque repas. En suivant mes goûts, influencés par mes connaissances de chaque aliment, je rejetais le moins physiologique pour ne conserver une quantité suffisante du "meilleur" à disposition.
Quand on fait une réforme alimentaire comme celle que j'ai faite, on nourrit correctement notre organisme qui se met à fonctionner normalement et qui ne se retrouve pas surchargé par des aliments qui causent maladies et surpoids sur le long terme : sel raffiné ajouté, sucre raffiné ajouté, mauvaises protéines (caséine, etc.), mauvaises graisses (saturées, trans), mauvais glucides (tous ceux sans fibres : soda, jus de fruit, etc.). C'est inexorable, le poids se met à tendre naturellement vers le poids idéal. D'où le régime qui fait à la fois maigrir et stabiliser le poids. 
Cela peut s'appeler régime hypotoxique : qui supprime tout ce qu'il y a de plus néfaste à notre organisme.
J'ai mis à peine 9 mois pour perdre 25kg, sans effort, sans faire de sport et sans suivre un régime commandité par un diététicien obsolète qui ne jure que par les calories. Et cela fait plus de 7 mois que mon poids est parfaitement stable. Je dois ajouter que je pratique, aussi, régulièrement le jeûne intermittent, ce qui est dans le même esprit que ma réforme alimentaire...

Dreuff - Ben, je ne sais pas ce qui est le plus scotchant dans tout ça entre la perte de 25 kg en 9 mois, la stabilisation effective et la modification totale de tes goûts.
Il est très certainement compliqué d'expliquer tout par le détail mais tu peux nous donner quelques clés ce qu'il faut faire et de ce qu'il ne faut pas faire ?
Et puis aussi me dire ce que tu appelles le jeûne intermittent, ça fait flipper ça.

Dédé - Difficile d'expliquer sans rentrer dans les détails, mais je vais essayer de le faire tout en restant concis. 
Mes recherches m'ont enseigné plusieurs principes importants :
- Quand on consomme des glucides, cela augmente la glycémie (taux de sucre dans le sang), quand ce taux dépasse un certain plafond, le pancréas produit de l'insuline afin de faire entrer ce sucre dans toutes les cellules possibles afin de les nourrir. Une fois toutes les cellules pleines, si le taux est encore trop élevé, l'excès de sucre est stocké dans le foie sous forme de glycogène, puis, quand la réserve de glycogène est saturée, le sucre excédentaire dans les cellules adipeuses, et donc on stocke de la graisse.

- Inversement, si on ne consomme pas de glucides pendant un moment, la glycémie baisse et atteint un certain seuil, le foie transforme alors le glycogène en glucose pour remonter la glycémie et donc continuer à alimenter les cellules. Si on continue à ne pas consommer de glucides et que la réserve de glycogène est épuisée, le foie va puiser dans les réserves de graisse pour continuer à alimenter les cellules. On pourra évoquer l'hypoglycémie si tu le souhaites.

Ces 2 principes montrent que l'on n'a absolument pas besoin de glucides quand on est sédentaire, pour autant qu'il reste suffisamment de graisse, mais c'est le cas de tout corps non anorexique (on a encore 10% de graisse quand on est sec).
J'ai donc entrepris d'expérimenter ces principes. J'ai limité au maximum les glucides, mais sans me priver non plus. Je pensais que ce serait très difficile, mais au bout de 3 jours, je n'avais même plus envie de sucré, donc pas de frustration. C'est très efficace pour la perte de poids, mais le corps finit par réagir et fait baisser le métabolisme, donc brûle moins vite les calories. Et la perte de poids stagne. Pour contourner ce problème, il faut revenir au fonctionnement du foie. Il faut consommer des glucides à assimilation lente ,i.e : avec des fibres : fruits, aliments à base d'amidon non raffiné.
Et oui ! les soit-disants "sucres lents" comme le pain ou le riz, peuvent être, en réalité, des sucres très rapides, c'est le cas du pain blanc et du riz blanc, tellement raffinés qu'ils ne contiennent plus de fibre du tout. Ils provoquent donc un pic de glycémie important, avec une réponse insulinique à la hauteur de ce pic. Ce qui amène plus vite au stockage de graisse. Au passage, tous les liquides sucrés sont aussi néfastes que les faux sucres lents puisque dénués de fibre. Avec des sucres réellement lents, il y a un pic de glycémie mais non violent. On peut quand même stocker de la graisse après ingestion de sucres lents, si notre métabolisme est lent.
Mais, il y a une solution !
Si notre réserve de glycogène n'est pas pleine, il n'y aura pas de stockage de graisse ! C'est la qu'intervient le jeûne intermittent !
Celui-ci consiste a ne pas consommer d'aliment solide ou de liquide sucré pendant une période suffisamment longue afin de puiser dans le stock de glycogène. De cette façon, quand on consomme à nouveau, on remplit directement le stock de glycogène et on ne stocke pas de graisse. Si la période de jeûne est suffisamment longue (plus de 12 à 15h environ selon les personnes), on puisera même, au passage, dans le stock de graisse. Si tu fais le calcul, tu te rends compte qu'un jeûne intermittent impose de sauter un des 3 repas, idéalement, un des repas contigu à la nuit, car il est plus facile d'intégrer le temps de sommeil dans le temps de jeûne.
C'est déjà long pour quelque chose de concis, et je n'ai traité qu'un nutriment et une cause de problèmes de santé...

Dreuff - Passionnant tout ça mais effectivement tu ne parles que des glucides et les lipides alors ? Ce que tu dis sur les jeûnes intermittents me rappelle ce que me disait un coach sportif : " Le soir, il faut éviter tous les sucres lents ou rapides pour faire fondre les graisses."

Mais, j'ai aussi une autre question, le stockage des graisses se fait aussi dans les muscles non ?

Dédé - Non, il n'y a pas de graisse dans les muscles, en revanche, des réserves de glycogène sont présentes dans tous les muscles. Ces réserves fonctionnent comme celle du foie. Elles sont disponibles d'abord pour le travail des muscles si le glucose vient à manquer dans le sang pendant un effort, mais quand le glycogène du foie est épuisé, le corps sacrifie les réserves des muscles.
Ton coach n'a pas tort, et cette pratique est proche du jeûne intermittent. Mais, cela n'empêche pas le métabolisme de baisser. Le jeûne intermittent permet de maintenir un métabolisme élevé. Des études le prouvent mais je n'ai pas trouvé l'explication physiologique.
En fait, quand on n'a pas compris ou prouvé scientifiquement ce qu'il vaut mieux faire, je me fie toujours à ce que l'homme a fait pendant des millions d'années. En effet, comme chacun sait, l'évolution d'une espèce est extrêmement lente à l'échelle d'une vie, n'est-ce pas ? Notre organisme s'est adapté à notre environnement de manière optimale tout au long de notre évolution. Et en cent ans, on a tout changé. 
Moi-même, il y a un an, à part un fruit de temps en temps, je ne consommais que des produits transformés ! Il me paraît maintenant évident, que le mode d'alimentation qui nous convient le mieux est celui qui a été le même pendant tout ce temps, et pas celui de la dernière seconde à l'échelle de notre évolution, non ? Le petit-dej ne date que du début du 20è siècle ! Comme on l'a vu précédemment, notre corps est une machine qui possède une très bonne autonomie, alors pourquoi l'alimenter aussi souvent ??
La faim ? La sensation de faim est un leurre de l'estomac lié à une drogue bien connue mais pas sous cette appellation : le sucre transformé. Quand on a réellement besoin de manger, c'est notre cerveau, notre inconscient qui nous pousse à nous nourrir, pas notre estomac. La sensation de faim du matin ne dure que 10 minutes, pas vrai ?
Bref, revenons aux lipides. Les graisses ne sont pas stockées en graisse. Elles sont digérées et sont indispensables au bon fonctionnement des cellules. Le mécanisme des glucides n'existe pas avec les lipides. On peut et on doit en consommer une bonne quantité. 
En revanche, il y a bonnes et mauvaises graisses. Pour une bonne santé à long terme, il faut absolument éviter les graisses trans (friture et "grillure") et, mais dans une moindre mesure, les graisses saturées (lait, fromage, viandes grasses). Car ces graisses sont une source trop importante de radicaux libres, principale cause de maladies dégénératives. Ces radicaux libres altèrent l'ADN de nos cellules (accélération du vieillissement) et affaiblissent notre système immunitaire avec le temps, mais, s'ils ne sont pas trop nombreux, ils sont bien combattus par les fameux anti-oxydants qu'on retrouve dans tous les produits végétaux, et ceux-ci sont particulièrement concentrés dans les végétaux rouge foncé (betterave, raisin noir, myrtilles, etc.). Les meilleures graisses sont celles qui sont riches naturellement en omega-6 ET en omega-3 (huile de colza, noix, poissons gras, avocat).
Qu'à donné mon expérimentation sur les graisses ?
Je viens de passer l'hiver sans mettre de manteau, sans avoir un seul rhume, sans tousser, sans la peau sèche et sans gerçure aux lèvres, ni aucune autre gêne classique, d'ailleurs. C'est la première fois que ça m'arrive. Cela ne peut pas être une coïncidence...

(à suivre...)

Pourquoi voter ? Voter pour quoi ? S01E01

Aujourd'hui, on innove ! J'ai invité mon ami Dédé à échanger avec moi au sujet de l'abstention. Collègues puis amis, on se connaît depuis 15 ans.... sans être en phase sur tout.

Dreuff - 
Je connais ton dégoût pour la politique et les politiciens, mais cette année, plus que les autres il me paraît important de voter. Je t'explique pourquoi : 

1. La démocratie est un truc important, on a le droit de voter, il ne faut pas le considérer à la légère.

2. Ne pas voter c'est à mon avis s’interdire ensuite de critiquer ce qui est fait, question d'honnêteté intellectuelle. Un peu comme quand tu demandes à un gamin ce qu'il veut manger, qu'il répond qu'il ne sait pas et qu'ensuite il râle parce qu'il n'aime pas le menu.

3. Cette année, l'offre en vision de la France est quand même relativement large et on doit pouvoir se retrouver sur l'un ou l'autre. Alors bien sûr on ne peut pas être à 100 % pour chacune des propositions faites par un candidat. Mais il s'agit quand même de trouver celui qui présente des idées les plus proches des nôtres.

4. Cette année par ailleurs les lignes bougent pas mal, ça se renouvelle.

Alors vas-y, je t'écoute, kestaadirassa ?

Dédé - Ces 4 points sont pertinents, et je vais y répondre

1. Je suis bien conscient que le droit de vote est important et c'est bien ce qui me dérange puisque je ne sais pas objectivement pour qui voter et donc, je me sens comme un touriste ayant perdu ses CB, avec des billets plein les poches, dans un pays où personne n'accepte sa devise. C'est rageant.

2. Pas de problème, je n'ai jamais critiqué la politique menée même après un vote engagé.

3. Cette année n'a pas de différence avec les autres pour moi, on a toujours une dizaine de candidats à un concours pour se faire élire Président. Et tous les bobards sont bons pour rallier le maximum de sympathisants. Pour moi, on ne peut pas se faire une idée objective à partir de programmes. De plus, le programme de l'élu n'est jamais mis en place, juste quelques points sont réellement traités.

4. Quelque soit le programme, je suis incapable d'avoir un avis averti sur ses conséquences. Je n'ai donc aucun groupe d'idées à défendre car je ne sais pas évaluer leur pertinence sur moi-même mais aussi sur les autres.
La solution pour savoir quoi voter serait de devenir expert en modèles politiques, mais au-delà de ne pas m'intéresser du tout, je suis convaincu que c'est un monde de magouilles, et c'est la raison pour laquelle personne n'est capable d'expliquer pourquoi rien de gauche ou de droite ne fonctionne. Par extension, le centre n'est probablement pas plus efficace et les extrêmes non plus.

Dreuff - Mais moi non plus, je ne suis pas un expert. D'autre part, s'il y avait une solution miracle, elle serait appliquée et on n'aurait plus besoin de voter. 


Pour les programmes, je suis à la fois d'accord avec toi et pas... Je m'explique. J'ai arrêté depuis longtemps de croire qu'un programme à une élection présidentielle était un catalogue de promesses qu'ils allaient mettre en application dès leur arrivée au pouvoir. Ça un fait un peu mal au c... de le reconnaître, pour moi qui suis un rêveur idéaliste. Mais crois moi je ne m'en porte que beaucoup mieux depuis que je ne prends pas ces programmes au pied de la lettre. Je  les considère comme des orientations, une présentation de leur façon d'aborder les problèmes. qui te permet de disposer d'une idée générale de la façon de gouverner. 

Après, la confrontation à la réalité est certainement dans tous les cas bien compliquée. Et cela m'amène au point des magouilles. On peut considérer qu'ils sont tous pourris, on peut à l'inverse qu'ils sont blancs comme neige mais qu'ils répondent à des pressions de la part de lobbys puissants. La vérité est certainement entre les deux. Il n'en reste pas moins que les activités de lobbying devraient certainement être déclarées délictuelles, ou tout du moins qu'un mécanisme soit trouvé pour garantir une indépendance du pouvoir politique vis à vis du pouvoir économique ou financier, ces derniers ont en effet à mon sens trop de poids.

Je te donne ma vision des philosophies des candidats : 

Lepen
Favoriser les nationaux, à tous points de vue. Quitter l'Europe. Sortir de la mondialisation

Fillon
De moins en moins de règles au niveau économique, et plutôt plus de règles au niveau moral et de la société.

Macron
De moins en moins de règles au niveau économique et sociétal

Hamon
Lui a une vision très différente du monde du travail que les autres et se projette dans ce que celui-ci pourrait devenir et tente des réponses. Réformer la démocratie

Mélenchon
Un peu pareil que Hamon avec une différence : il veut quitter l'Europe

Poutou
La propriété c'est le vol

Lassale
Illuminé que je n'ai pas encore encore entendu dire quelque chose de cohérent

Dupont-Aignan
Pas compris la différence avec Lepen

Cheminade
Pas compris ce qu'il dit

Asselinau
Complotiste pour le Frexit

Artaud
Pas compris la différence avec Poutou


Nonobstant (j'adore ce mot...), un président n'est pas celui avec qui tu vas te marier. Il n'a pas besoin d'être parfait. C'est finalement, une autre façon de dire qu'il faut choisir le moins pire. 
Sans être expert, il y a des sujets qui me tiennent à cœur, je t'en donne quelques exemples : 
  • L'indépendance du pouvoir politique, je viens d'en parler, mais j'ajoute juste que les accointances de certains candidats avec le monde de la finance me filent de ce fait des boutons. La démocratie c'est le pouvoir au peuple pas juste à ceux qui ont le plus de thune.
  • Je crois en la nécessité de la transition écologique, je développe suffisamment le sujet par ailleurs sur le blog pour ne pas m'étaler ici, mais compte-tenu de ce qui je crois nous pend au nez, être capable de produire seul TOUTE l'énergie dont on a besoin peut faire la différence dans les années à venir.
  • Être père de famille me fait m'interroger aussi sur le poids de la dette sur les années à venir, et donc sur les conditions de vie futures de mes enfants.
  • Je crois aussi à la nécessité de l'Europe. L'histoire démontre que les seules périodes pendant lesquelles on a eu la paix ont été la pax romana, et la construction de la communauté européenne. Et c'est tout, en dehors de ces périodes, AUCUNE génération n'a pas connu la guerre. Certes, la façon dont se construit l'Europe actuellement me déplaît pour tout un tas de raisons. mais si tu n'es pas content de ta facture d'électricité tu n'exploses pas ton compteur pour autant.
  • Dernier point important de ma morale politique est que je suis choqué par l'accroissement des inégalités. Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux
Après, je m'accroche à quelques points de détail. Par exemple, régler tous les problèmes dans l'entreprise par le dialogue entre patrons et représentants du personnel, comme le préconise l'écossais circulaire (... énigme...) je n'y crois pas une seconde. Mon expérience personnelle m'a montré que ce n'était ni sain, ni efficace.

Dédé - On est relativement en phase, mais ce qu'il me manque, pour savoir quoi voter, est de pouvoir faire une projection de la France avec chaque candidat. Je ne suis pas capable d'imaginer ce qui pourrait se passer. 

Est-il nécessaire de ne pas trop pénaliser, voire avantager encore un peu plus les entreprises pour que notre pays reste compétitif ? Est-il nécessaire que notre pays soit compétitif ? La France a-t-elle réellement besoin de l'Europe, de l'euro ? Que se passera-t-il sinon ? 

Et voilà, ça me saoule, comme à chaque fois. Je n'ai aucune réponse à toutes ces questions. Quand j'essaye de me renseigner, je ne suis jamais vraiment contre un argument, qu'il soit de droite ou de gauche, encore moins du centre. Je pense que mon manque d'intérêt a mené à mon inculture politique, et du coup je suis neutre, indécis, voire agnostique.
J'ai en tête les synthèses que tu fais des candidats les plus connus, mais c'est complètement insuffisant pour me faire un avis et faire un vrai choix.

A suivre...